INHUMANITY ?Sara Hoummady

LA PHOTOGRAPHE

 
Vétérinaire et chercheuse en éthologie, Sara Hoummady a étudié, observé et soigné le monde animal avant de le mettre à l’honneur dans ses travaux photographiques. Passionnée par les animaux, son approche mêle les règles du portrait et de la photographie animalière. Au travers d’une œuvre très graphique en noir et blanc, portée sur le travail de la lumière mais aussi des textures, l’animal devient naturellement le sujet. Il est le protagoniste principal d’un dialogue avec le photographe.

Évidemment engagée, Sara Hoummady aime à poser des questions à travers ses travaux, à laisser la rhétorique des images susciter la réflexion sur les sujets actuels touchant le monde animal.

Elle pose aussi un regard très simple sur les animaux et cherche à tisser une relation avec eux qui s’exprime dans leur regard, capturé après une longue période d’apprivoisement mutuel. Noircissant les fonds, en noir & blanc, elle reprend les règles du portrait pour mieux mettre en valeur leur personnalité.

PHOTOS

L’EXPO

« Demandez à cent personnes ce qu’être humain signifie pour elles et vous aurez cent réponses différentes. La morale, la pensée, l’individualité, la capacité à ressentir ou à saisir l’abstrait sont-elles l’apanage exclusif de notre espèce ? Un comportement que l’on jugerait humain, est-il seulement le simple opposé de l’animal ? Ou l’animal est-il aussi humain ?

Voici des regards capturés chez les autres colocataires de notre planète, qu’ils soient à poils ou à plumes, chacun de ces animaux porte son attention sur un être humain. Dans ces yeux, on ne peut s’empêcher de projeter des réactions, des émotions humaines, parfois à tort et parfois à raison. »
 

DOSSIER DE PRESSE

Intelligence

Loutre d’asie – Aonyx cinereus

Les loutres sont une espèce choyée par le public, mais dont la personnalité a peu été étudiée. Il aura fallu attendre 2013 pour qu’un article fasse état des capacités cognitives des loutres et mette en évidence leur excellente mémoire spatiale.

Prudence

Renard roux – Vulpes vulpes

La réintroduction des animaux dans leur milieu naturel est toujours périlleuse. Afin de déterminer les individus les plus aptes à être réintroduits, il peut être utile de connaître sa personnalité. Chez le renard véloce, il a ainsi été montré que les individus qualifiés de « prudents » avaient une bien meilleure chance de survie lors d’une réintroduction, comparativement aux renards dits téméraires.

CURIOSITÉ

Panthère de chine – Panthera pardus japonensis

A ce jour, très peu d’études ont été menées sur la personnalité de la secrète panthère de Chine. L’espèce est pourtant particulièrement représentée dans les zoos et pourrait bénéficier d’une meilleure connaissance de ses besoins.

JOUEUR

Guépard – Acinonyx jubatus

Chez le guépard comme chez beaucoup d’autres félins, le fait d’être joueur participe du comportement social. Cela permet d’interagir positivement avec des congénères, voir même avec des humains.

AMABILITÉ

Hyène tachetée – Crocuta crocuta

De par leur statut de charognard et leurs ricanements grinçants, les hyènes bénéficient d’une réputation pour le moins détestable. L’étude de ces animaux met pourtant en évidence une large diversité de comportements et même des traits de personnalités communs avec l’humain. Alors cher Homo Sapiens, aurait-on peur de son propre reflet ?

SOLITAIRE

Orang-outan de Bornéo – Pongo pygmaeus

Chez l’orang-outan le trait solitaire est une facette de l’introversion. Il s’agit de l’un des traits de personnalité les plus corrélés à un manque de bien-être.

HOSTILITÉ

Outarde Houbara – Chlamydotis undulata.

Les oiseaux sont des modèles fréquemment utilisés en écologie comportementale. Il existe ainsi une très bonne base de données sur ce sujet. Par exemple, on a pu étudier l’impact de l’âge sur l’expression de l’agressivité chez les mésanges. Nous voilà prévenus…

EXPLORATION

Panda roux – Ailurus fulgens

Bien que le panda roux soit énormément médiatisé, sa personnalité reste à ce jour très peu étudiée : on ne dénombre qu’une seule étude ! Pourtant de telles études pourraient aider au bien être en captivité de ces espèces.